Le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) s’est éteint le 21 février dernier à l’hôpital de la Cnps. Qui était-il ? Evocation.
Le samedi, 21 janvier 2023, le gouvernement du Cameroun perd son ministre des mines, de l’Industrie et du développement technologique (Minmidt) des suites d’un arrêt cardiaque à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), à Yaoundé. Il avait 51 ans et plus puisqu’il est né le 13 novembre 1971.
Les causes exactes du décès de Gabriel Dodo Ndoke n’ont pas encore été officiellement rendues publiques après l’autopsie réalisée sur le corps du défunt ministre originaire de la région de l’Est Cameroun, précisement du département de la Kadey. On a cependant les dernières informations sur son trajet de la veille. Il s’est rendu au Palais des Congrès pour assister à une réunion du parti (Rdpc), il a pris part à une rencontre réunissant l’élite de la région de l’Est ; il a rencontré la ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (Minhdu) ; il a reçu en audience l’ambassadeur d’Italie au Cameroun avant de rejoindre son domicile. Et c’est aux environs de 23 heures que le Minmidt a ressenti des douleurs à l’estomac qui lui seront malheureusement fatales.
La famille et le gouvernement pleurent l’un des leurs, le ministre Gabriel Dodo Ndoke dont le profil est dressé ci-dessous.
Curriculum vitae
Gabriel Dodo Ndoke a été, jusqu’à sa nomination comme ministre le 04 janvier 2019, Secrétaire général du MINDCAF.
Son parcours professionnel indique qu’il a été directeur administratif et financier (Daf) à la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts (Capef) du Cameroun ; il a occupé la fonction de sous-directeur du budget, du Matériel et de la maintenance au ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (Minfopra).
Ce haut commis de l’Etat intègre l’administration camerounaise dans le corps des inspecteurs des Impôts le 08 juillet 2002. Il est diplômé de l’école nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé.
Gabriel Dodo Ndoke est un ancien élève conseiller principal de jeunesse et d’animation à l’Institut national de la jeunesse et des sports de Yaoundé, promotion 1998-2000.
Il est titulaire, d’une licence en droit privé francophone, d’une maîtrise et droit privé général, du diplôme d’études supérieure spécialisées en administration fiscale et du diplôme d’études approfondies en droit des affaires.
Titulaire d’un Baccalauréat en Philosophie et Lettres, le défunt est produit de l’enseignement confessionnel. Il s’est inscrit au Collège Supérieur de Formation des Enseignants du Cameroun où il en sort nanti d’un diplômé d’enseignant, avec pour premier poste d’affectation Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Plus tard, Gabriel Dodo Ndoke est attaché au cabinet du président du Conseil économique et social.
Marié, père de sept enfants, le désormais ex-membre du gouvernement a également été Inspecteur-Vérificateur au Centre spécialisé des Impôts des professions libérales et de l’immobilier du Mfoundi, Inspecteur en service au Centre Régional des Impôts du Centre, Chef du Centre Divisionnaire des Impôts de Douala 14, Chef du Centre spécialisé des Impôts de l’Est et Inspecteur-vérificateur à la Brigade provinciale de contrôle et de vérification des entreprises de l’Est.
Sur le plan culturel, feu Gabriel Dodo Ndoke était membre de la communauté Gbaya et Président d’honneur du MOÏNAM, une association regroupant les filles et fils de la region de l’Est.
Charges dans le gouvernement
En tant que ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Minmidt), il était en charge de :
– élaboration d’une carte minière ;
– les activités de prospection géologique et d’exploitation minière ;
– la valorisation des ressources minières, pétrolières et gazières ;
– la gestion des ressources naturelles minières et gazières ;
– suivi de la filière pétrolière amont ;
– la promotion de l’industrie locale ;
– développement de zones industrielles ;
– la promotion des investissements privés ;
– la promotion des investissements dans le secteur des mines, de l’industrie et du développement technologique en relation avec le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et les Administrations concernées ;
– l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’industrialisation du pays ;
– l’élaboration, la diffusion et le suivi de l’exécution des textes prévus par la charte des investissements ;
– la transformation locale des produits miniers, agricoles et forestiers en relation avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, le Ministère des Forêts et de la Faune ainsi que les autres Administrations concernées ;
– le développement technologique en lien avec le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ;
– la veille technologique dans le domaine industriel en liaison avec les Administrations concernées ;
– la promotion et la défense d’une marque de qualité pour les produits consommés localement et à l’exportation en lien avec les Administrations concernées.
– le suivi des activités de l’Office National des Zones Industrielles Commerciales et de Mission d’Aménagement et de Gestion des Zones Industrielles (MAGZI) ;
– le suivi des normes et de la qualité en liaison avec les Administrations concernées.
Il est le lien entre le Gouvernement et l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) dont il en était le président du conseil d’administration, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) en relation avec le Ministère des Relations Extérieures. Il supervisait les entreprises publiques ou parapubliques opérant dans son domaine de compétence (les mines), les organismes d’aide aux industries ainsi que les sociétés de gestion du secteur minier [Société Nationale d’Investissement (SNI) ; Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) ; Agence de Promotion des Investissements (API) ; Office National des Zones Industrielles Commerciales (NOITZ) ; Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA) ; Mission d’Aménagement et de Gestion des Zones Industrielles (MAGZI)]. Il est assisté d’un secrétaire d’État.