C’est l’objectif visé par le forum des 25 et 26 avril 2024 qui a réunis des producteurs locaux. L’association française Noé, à travers le projet Bionat, accompagne ceux-ci dans l’optique d’une plus grande formalisation des activités du secteur pfnl.
Ils sont des milliers à exploiter les produits forestiers non ligneux (Pfnl), ces ressources des forêts distinctes du bois. A Yaoundé dans le cadre du forum dont l’objectif est de valoriser des matières telles que les noyaux de mangues sauvages, l’okok, les lianes, le beurre de karité, le Ndjansang, le miel et autres viandes de brousse (etc.), les producteurs des Pfnl se sont réunis afin de réfléchir sur un cadre idéal favorable à une meilleure activité.
Entre partage d’expériences et propositions d’initiatives efficaces, les exploitants des Pfnl ont échangé sur le potentiel des Pfnl, les techniques de collecte restées archaïques, le renouvellement des ressources après exploitation et leur processus de transformation. La commercialisation des Pfnl et l’accès aux financements ont également fait l’objet de discussion.
L’association française Noé, qui milite pour la protection de la nature entre autres, initiatrice du forum de Yaoundé, compte agir pour une durée de trois mois avec en perspective la mise en valeur des Pfnl et découvrir les produits naturels issus des forêts du Cameroun. Elle accompagne les producteurs à travers le projet Biologique et naturel (Bionat).
Il est à noter que ce projet n’est une première au Cameroun. Les données qualitatives et quantitatives sur les produits forestiers non ligneux sont peu connues. D’après les statistiques de la commission interministérielle, la forêt camerounaise produit plus de 1 044 782 tonnes de PFNL par an. Le secteur est peu organisé. Son économie sommairement structurée est majoritairement informelle.
Les régions du Centre, du Sud et de l’Est sont les principales unités administratives qui abritent la plus importante partie des forêts du Cameroun produisant les Pfnl.
Hervé Ndombong
Ndombong and my forest 