Finance climatique :: Des journalistes formés aux techniques d’enquête sur les crimes environnementaux par Transparency International Cameroun (TI-C)

Dans le cadre du projet « Open Governance and integrity in  Cameroon (OGICC), 14 médias ont été sélectionnés afin de prendre part aux travaux organisés à Ebolowa du 24 au 25 avril 2024.

L’idée à travers cet atelier est d’outiller les professionnels des médias afin qu’ils aient “des connaissances, des compétences et des outils nécessaires pour découvrir et rendre compte des crimes environnementaux et des questions de financement climatique, pour comprendre et identifier les risques et opportunités liés au climat au sein des systèmes financiers”. En d’autres termes, leur donner les moyens techniques propres au journalisme ou susceptibles de les y aider pour mener des enquêtes approfondies sur le rôle du secteur financier dans l’atténuation du changement climatique ; que les journalistes soient capables, selon Transparency International Cameroun (TI-C), de mettre en lumière “le rôle des institutions financières dans le financement des activités liées au climat”. Ils pourront en outre rendre compte de leurs découvertes au benefice d’un large public afin de limiter les crimes contre l’environnement et influencer l’action publique en la matière.

Quid du Cameroun

Sur cet aspect, et en ce qui concerne le Cameroun du point de vue de la corruption, l’allocation des fonds et leur gestion sont au cœur du débat. Il est reconnu au secteur financier sa capacité à contribuer aux atteintes à l’environnement ou inversement, selon les cas. La mobilisation financière dans ce contexte concerne “les investissements dans les combustibles fossiles, les énergies renouvelables, les infrastructures et les projets de développement durable, ainsi que les pratiques d’assurance et de gestion des risques liés aux risques climatiques”, si l’on s’en tient aux travaux d’Ebolowa. Ce qui nécessite plus de transparence soit effective dans les mouvements financiers relatifs à l’environnement à laquelle s’ajoute le besoin de régulation, est-il dit.

La journaliste en environnement, Adrienne Engono Moussang

Pour l’environnement

Associer les médias dans la transparence dans l’observation des flux financiers dans le secteur de l’environnement repose sur l’expérience de Transparency International Cameroun (TI-C) et sur la capacité des journalistes à influencer les décisions prises par les différents acteurs. “Depuis 2014, TI-C s’engage en faveur de la transparence dans la gestion des fonds climat”, se revendique l’institution. Entre autres. Elle admet egalement que “les journalistes d’investigation jouent un rôle essentiel en découvrant des informations cachées, en révélant des actes répréhensibles et en demandant des comptes aux institutions puissantes”.

L’environnement au cœur des préoccupations

Pour l’ensemble des participants, on devrait assister à la mitigation de “l’écoblanchiment, les mauvaises pratiques des entreprises, les échecs réglementaires et les solutions innovantes pour la finance durable”.

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